Le parcours du combattant


L'Interlokuteur est né pour la grande aventure artistique. Issu d’une famille où les musiciens sont nombreux, il a rapidement trouvé sa niche dans un créneau musical qui lui est propre. Au fil du temps, à force d’en modeler les contours, ce jeune auteur, compositeur et interprète a échafaudé les bases d’un style hip hop qui détonne. Cela se traduit par des résonnances et sonorités à la fois originales et uniques.

Mais avant d’en arriver là, il s’est forgé un caractère : d’abord à l’école et ensuite dans les méandres et aléas d’une existence parsemée d’écueils. Très attaché aux valeurs et aux principes nobles, il s’est libéré de ses chaînes grâce à l’écriture. « Quand je me suis mis à jouer avec les mots, j’ai alors compris qu’ils représenteraient ma délivrance », dit-il avec conviction. Cet état d’esprit ne l’a jamais quitté depuis. Les ailes grandes ouvertes, habité par un désir d’être libre, il fait désormais partie d’un groupe sélect où gravitent les âmes affranchies.

Pianiste dès le jeune âge, ce jeune homme est également habile pour concocter des arrangements musicaux structurés, ainsi que des mélodies qui émanent d’une oreille musicale. De fil en aiguille et fort d’un talent qui ne fait aucun doute, il poursuit maintenant sa route en empruntant les bonnes avenues, à savoir celles qui l’amèneront inévitablement à la croisée des chemins.

L'Interlokuteur a porté en lui sa musique pendant plusieurs années, sans trop savoir où tout cela le conduirait. Jamais il n’aurait un jour imaginé produire une démo, voire un disque. C’est grâce aux encouragements indéfectibles de ses proches et amis, qui lui ont fortement recommandé d’aller jusqu’au bout d’un parcours difficile, qu’il a continué à tisser sa toile. Après avoir cultivé une résilience hors du commun pendant les six dernières années, le voilà arrivé au début de quelque chose : la création d’un premier album.

Ses chansons abordent des sujets comme les textos et l’alcool au volant, la dépendance affective, l’enfance brimée, la maladie et les soldats québécois et canadiens qui vont au front. La sensibilité dont il fait preuve lui permet d’être connecté à la réalité qui l’entoure. Cela se traduit par une musique créative qui touche la cible, et dont la portée permet la convergence d’un auditoire vers deux finalités ultimes : la justice et l’équité.

François G. Cellier, journaliste