Pandémie

Tu voulais qu'j't'écrive, ça y'est l'heure a sonnée.

Comme ton cellulaire - à longueur de journée.

Si tu veux encore le sentir vibrer dans ta poche.

Faudra prendre les précautions, quitte à accepter les reproches.

Tiens-tu à ta vie – tiens-tu à la mienne ?

Qu'est-ce que ça va te prendre pour que tu comprennes.

J'veux pas voir de lampe de poche à travers d'la cuisine.

En plein milieu de la nuit et apprendre ton indiscipline.

Tu mérites mieux - du talent à vendre en quantité.

Reste encore un peu qu'on puisse partir en tournée.

Qui est-ce qui va me donner le beat, donner le tempo.

Quand je commence à jouer - un demi temps trop tôt.

La vie tient qu'à un fil, encore moins qu'celui d'un téléphone.

J'aimerais te dire que t'es pas invincible avant que tu déconnes.

Ça sonne à la ligne, décroche ! C'est la raison !!!

Qui comme un coup de GONG frappe pour que tu résonnes.

Refrain : On est frères de sang ainsi qu'frères d'armes.

Frères jumeaux par l'âme, c'est vrai qu'on est calmes.

Laisse-moi dormir en paix, t'savoir en sécurité.

Mais j't'en prie quand tu chauffes arrête de pitonner.

Tu l'sais qu'chui pas du genre à donner des ordres.

Sois conscient d'mes paroles, j'veux qu't'es consommes.

J'veux qu'tu brailles toutes les consonnes.

J'veux qu't'en aies la chienne plus que personne.

J't'en parle et même pas parce que c'est criminel.

J'veux encore te voir sur les photos à Noël.

On joue déjà assez avec nos vies de la sorte !!

Sans en plus rajouter une chance de prendre la porte.

Ça te prend quoi d'plus, que de passer proche de prendre le champ.

La prochaine fois, tu te dis peut-être c'est possible qui en aie pas justement.

La mire en avant, les yeux en plein d'dans.

La bonne conscience, les deux mains su’l’ volant.

Quand tu te lèves le matin pi qu'tu te couches le soir.

Quand t'en rêves la nuit et qu'tu t’réveilles en cauchemar.

Je veux que t'en aies peur, qu'tu saches qu’t'es dans le tort.

J'saurai ensuite - que j'aurai fait ma part.

Refrain : On est frères de sang ainsi qu'frères d'armes.

Frères jumeaux par l'âme, c'est vrai qu'on est calmes.

Laisse-moi dormir en paix, t'savoir en sécurité.

Mais j't'en prie quand tu chauffes arrête de pitonner.

Ça va prendre deux secondes, tu te dis bêtement.

D'toute manière ça arrive juste aux autres pourquoi moi maintenant.

Depuis quand t'a le contrôle sur les bêtes dans le champ ?

Tu devrais savoir qu'un accident est vite arrivé pourtant ...

Parfois l'attention qui est en déficit.

Si tu lui donnes une autre chance imagine le précipice.

Te savoir au dépourvu, pris à l'écart de tes principes,

Laisse mon indulgence prendre un coup irréversible.

Tu joues avec ta vie pour un statut réseau social ?

Où est passé celui qui prônait la prudence verbale ?

Imagine tes derniers mots disant : direction Montréal.

Et ceux qui attendaient ton retour - des larmes intolérables !!!

Dis-moi pas qu't'es prêt - à échanger ta vie.

Contre deux petites secondes les yeux partis.

Le sens de l'orientation soudainement dérouté ...

Tout comme tes phalanges occupées à « dactyler ».

On est frères de sang ainsi qu'frères d'armes.

Frères jumeaux par l'âme, c'est vrai qu'on est calmes.

Laisse-moi dormir en paix, t'savoir en sécurité.

Mais j't'en prie quand tu chauffes arrête de pitonner.

Si je prends le temps t'écrire c'est parce que c't'important.

Pour que tu lâches le combiné en conduisant !!!

Pour ma part si tu décolles, y sera déjà trop tard,

J'veux jamais croire que d'demain va arriver en retard.